Towards an egalitarian policy of the public space
“Take back the night” or “Reclaim the night” campaigns first took place in the 1960s in Belgium and England, denouncing the fear felt by women when they ventured out alone at night. These demonstrations were introduced to protest against all kinds of harassment against women, and to reclaim the bodily autonomy and space that is often threatened by the fear of male violence.
In the UK, the campaign gained visibility after multiple killings of sex workers in Leeds in 1977, which were met by a slow response from the police and a silent press that didn’t or barely reported on the events, provoking the anger of feminists who decided to organise demonstrations. The latter demanded the right for women to walk in public spaces without having to fear male violence, especially at night.
The movement has since spread to over 36 countries. For example, in India, the “Why Loiter” and “Blank Noise” campaigns organize night walks with women who gather to walk the streets of Delhi at night, with no specific objective.
These are rare opportunities for women to be visible and vocal during the late hours of the day while being surrounded and supported by other women. Indeed, normalizing the presence of women and non-binary people in public spaces at night makes the streets safer for everyone.
“These night walks challenge women’s notions of safety, fear and risk” – Neha Singh
Fear of public spaces at night leads to the exclusion of women and non-binary from urban spaces, making them unequal citizens. It is time for women and non-binary to re-appropriate public spaces, and to take back the night!
Vers unse politique plus égalitaire de l’espace public
Les campagnes “Take back the night” ou “Reclaim the night” ont vu le jour dans les années 1960 en Belgique et en Angleterre, dénonçant la peur ressentie par les femmes lorsqu’elles s’aventurent seules la nuit. Ces manifestations ont été introduites pour protester contre toutes sortes de harcèlement à l’encontre des femmes, et pour défendre l’autonomie et l’espace corporel souvent menacés par la peur de la violence masculine.
Au Royaume-Uni, la campagne a gagné en visibilité après les multiples assassinats de travailleuses du sexe à Leeds en 1977, qui ont été suivi par une lente réaction de la police et une presse silencieuse qui n’a pas ou peu rendu compte des événements, provoquant la colère des féministes qui ont décidé d’organiser des manifestations. Ces dernières réclamaient le droit pour les femmes de se promener dans les espaces publics sans avoir à craindre la violence masculine, surtout la nuit.
Le mouvement s’est depuis étendu à plus de 36 pays. En Inde, par exemple, les campagnes “Why Loiter” et “Blank Noise” organisent des promenades nocturnes entre femmes qui se rassemblent pour marcher dans les rues de Delhi la nuit, sans objectif spécifique.
Ces rares occasions permettent aux femmes d’être visibles et de se faire entendre à des heures tardives de la journée tout en étant entourées et soutenus par d’autres femmes. En effet, la normalisation de la présence des femmes et des personnes non-binaires dans les espaces publics la nuit rend les rues plus sûres pour tout le monde.
“Ces promenades nocturnes remettent en question les notions de sécurité, de peur et de risque des femmes” – Neha Singh
La peur des espaces publics la nuit conduit à l’exclusion des femmes et des personnes non-binaires des espaces urbains, ce qui en fait des citoyen.ne.s inégaux.ales. Il est temps pour les femmes et les personnes non-binaires de se réapproprier les espaces publics et de reprendre la nuit !