International support to the people of Colombia

Mai 26, 20210 commentaires

Colombia is currently facing a critical situation caused by a wide range of political issues, added to the poor management of the COVID-19 pandemic. Following president Duque’s announcement of a tax reform, protests began in cities throughout the country. The reform would have lowered the threshold at which salaries are taxed, affecting anyone with a monthly income of COP2’600,000 (€582).

The force deployment, both of police force and ESMAD (Escuadron Movil Antidisturbios – Mobile Anti- Disturbances Squadron) has been disproportionately violent against civilians and indigenous protestors. It has left, to date at least 43 victims of homicides allegedly committed by the police, 33 victims with injuries to their eyes and 18 victims of sexual assault by the police force, in addition to numerous other cases of police brutality1.

Although the general numbers are dramatic, it is specially alarming to see that sexual violence against women is being used by government institutions to spread fear and repress pacific protests. Added to this, trans women represent a specific target of violence, in situations that have not been properly investigated by the government. After more than 50 years of internal conflict, during which women were used as war weapons by paramilitary, guerrillas and governmental forces, it is outrageous that Colombian women now have to fear those supposed to protect them.

We report just one among too many examples: on May 13th, the 16th day of protests, Alison Melendez was captured by four members of ESMAD and taken to a Unit of Immediate Reaction. After being released, she posted her story on Facebook, stating that she was sexually abused while in detention and later released when the perpetrators realized that her father was a policeman. Alison Melendez killed herself the next day and has become one of the many symbols of the resistance in the country. The response by the police was a press release stating that this was a case of ‘fake news’.

On May 7th, following the spread of information on social media and news outlets, the Interamerican Court of Human Rights requested a visit to Colombia with the purpose of observing first-hand the situation inside the country. As of today, the request has not been approved by the government. On May 10th, the president and the protest committee started conversations in order to put an end to the crisis. The protest committee’s first condition in order to reach an agreement is that the government immediately stops the violence against the people of Colombia. To date, no agreement has been reached and police brutality against protestors has not ended.

The JIF Platform joins the Human Rights Council of the United Nations and the European Union in condemning disproportionate brutality, sexual violence against women and repression of pacific protest by the Colombian police. The Platform urges the Luxembourgish government, in particular Minister of Foreign Affairs Jean Asselborn, to demand that the Colombian government

  1. agrees to an inspection visit by the Interamerican Court of Human Rights, and
  2. ceases the violence against civilians.

It is urgent for the members of the Luxembourgish parliament to engage their political parties in line with these two demands to the Colombian government.

Sources


Soutien international au peuple colombien

La Colombie est actuellement confrontée à une situation critique causée par plusieurs problèmes politiques, qui s’ajoutent à la mauvaise gestion de la pandémie de COVID-19. Des manifestations dans les villes du pays ont commencé suite à l’annonce du président Duque d’une réforme fiscale. La reforme aurait abaissé le seuil d’imposition des salaires, touchant toute personne ayant un revenu mensuel supérieur à 2 600 000 COP (582 €).

Le déploiement de force, à la fois des forces de police et de l’ESMAD (Escuadron Movil Antidisturbios – Escouade mobile anti-émeute) a été d’une violence disproportionnée contre les civil.e.s et les manifestant.e.s autochtones, faisant au moins 43 victimes d’homicides supposément commis par la police, 33 victimes avec des blessures à leurs yeux et 18 victimes d’agression sexuelle par le personnel de police, en plus de nombreux autre cas de brutalité policière.

Bien que les chiffres généraux soient inquiétants, il est particulièrement alarmant de voir que la violence sexuelle sur les femmes est utilisée par les institutions gouvernementales pour semer la peur et réprimer les manifestations pacifiques. De plus, les femmes transgenres représentent une cible de violence spécifique, dans des situations sur lesquelles le gouvernement n’a pas correctement enquêté. Après plus de 50 ans de conflit interne, au cours desquels les femmes ont été utilisées comme armes de guerre par les paramilitaires, les guérilleros et les forces gouvernementales, il est scandaleux que les femmes colombiennes doivent maintenant craindre qui est censé les protéger.

Nous ne rapportons qu’un exemple parmi de trop nombreux : le 13 mai, 16e jour de manifestations, Alison Melendez a été capturée par quatre membres de l’ESMAD et emmenée dans une Unité de Réaction Immédiate. Après avoir été libérée, elle a publié son histoire sur Facebook, déclarant qu’elle a été victime d’agression sexuelle pendant sa détention, puis relâchée lorsque les auteurs se sont rendu compte que son père était un policier. Alison Melendez s’est suicidée le lendemain et est devenue l’un des nombreux symboles de la résistance dans le pays. La réponse de la police a été un communiqué de presse indiquant qu’il s’agissait d’un cas de «fake news».

Le 7 mai, suite à la diffusion d’informations sur les médias sociaux et les organes de presse, la Cour Interaméricaine des Droits Humains a demandé une visite en Colombie dans le but d’observer de première main la situation à l’intérieur du pays. À ce jour, la demande n’a pas été approuvée par le gouvernement. Le 10 mai, le président et le comité de protestation ont entamé des conversations afin de mettre fin à la crise. La première condition du comité de protestation pour parvenir à un accord est que le gouvernement cesse immédiatement la violence contre le peuple colombien. À ce jour, aucun accord n’a été conclu et les brutalités policières contre les manifestant.e.s n’ont pas pris fin.

La Plateforme JIF se joint au Conseil des Droits Humains des Nations Unies et à l’Union Européenne pour condamner la brutalité disproportionnée, la violence sexuelle contre les femmes et la répression des manifestations pacifiques par la police colombienne. La Plateforme exhorte le gouvernement luxembourgeois, en particulier le ministre des Affaires Étrangères Jean Asselborn, à exiger que le gouvernement colombien 1) accepte la visite d’inspection de la Cour Interaméricaine des Droits Humain et 2) cesse la violence contre les civil.e.s. Il est urgent que les membres du parlement luxembourgeois engagent leurs partis politiques conformément à ces deux demandes adressées au gouvernement colombien.

Sources: